Du plus profond que je me sonde, j’essai de sentir le lieu en moi où je suis en paix.
Ai-je déjà touché cet endroit ? déjà pénétré ce territoire ?
D’expériences en expériences, comme un sort qui m’a été jeté, je tisse des liens. Des conséquences je tire des conclusions.
Comme une pierre qui roule et qui amasse, cela fait des noeuds dans mon esprit. C’est comme une maladie qui m’éloignant de moi même me ferait prendre des influences extérieures pour des choix consentis.
L’ignorance est lourde. Une sorte d’enfer.
Que ce soit les souvenirs du passé ou les projets de demain qui m’empêchent de désirer librement, qu’importe. Puisque le temps n’existe pas, mes pensées dans leurs dimensions mondaines, illusoires…m’emportent, me tourmentent. Me faisant croire à des histoires romanesques.
Pourtant, combien d’amours désapprises, de ruptures traversées, de relations délaissées…
Où sont mes regrets ? Dans quel endroit ont séché mes larmes, se sont effacés mes éclats de rire ?
Que reste-t-il de tout ce que j’ai cru un jour si vrai ?
Les sentiments se transforment et se réforment dans le même objet ou dans un autre. Intérieurement, je suis aveugle et j’appelle toujours à l’aide.
M’arrêtant à cette observation, je pressens quelque chose d’intime : raison de cette exploration.
Quelque chose m’attire. Je m’y abandonne. Je dois écouter attentivement. Me concentrer en moi-même, pour sentir que ce qui cherche en moi en cet instant n’est qu’une image chassée elle même par une volonté d’une puissance plus grande encore et dont je n’avais pas conscience.
La réalité a flouée l’image elle a prit le dessus.
Je ne suis pas celle que je pense. Ou plutôt, je me retiens.
Le contenu de ma pensée n’est qu’une image. Limitée aux bornes de mes croyances.
Aussi vrai que la lumière chasse l’ombre, la paix que je cherche met en relief le scénario factice de mon existence.
Touché en moi ce lieu d’où la pensée se perçoit, je n’ai qu’une hâte y retourner.
En vain, j’essaie de me rappeler pour y revenir une sensation éphémère, évanescente…la sensation légère d’une idée qui juste se perd, ou bien celle d’avoir un mot sur la langue et qui soudainement revient.
Mais le souvenir n’est pas l’endroit.
Par la conscience aiguisée, l’expérience fugace de l’éternité. Un éclair illumine le ciel.
Puis disparaît, laissant la nuit noire s’abattre de nouveau dans l’espace.
Comme un miroir ma pensée reflète la réalité. La connaissance seule me permet de juger où est l’image.
En moi-même, cependant, tout est véritable et je suis le créateur.
Dans tout réside la vérité.
De là haut ou d’ici bas, le mythe se déroule. Rien ne m’oblige.
Mon esprit ne peut pas concevoir 2 mondes mais 3.
Sur ces 3 mondes il règne en paix.
Pris entre les 2, il lutte.
En lui-même Je suis.