Sept assez !!!
Comme dans le Chat Botté, célèbre conte de Charles Perrault, chaussons nos bottes de 7 lieues, non pas pour usurper le Roi comme le fait l’animal rusé mais pour parcourir le chemin du septénaire qui va nous guider à la compréhension de ce chiffre fondamental qu’est le 7.
L’origine du 7 pourrait venir du sanskrit sapta. Ce terme utilisé dans les textes sacrés de l’Inde est synonyme de sagesse et de connaissance. Il est en effet le chiffre des indices lumineux.
Par le gnomon (équerre astronomique), les nombres se définissent matériellement, passent de l’ombre à la lumière de la connaissance, tout en gardant l’attache avec le mystère. Nombre orchestique, nombre de la danse, on le retrouve dans plusieurs autres occurrences: les 7 Muses, les 7 péchés capitaux, les 7 couleurs de l’arc-en-ciel, etc…
Il symbolise également le cycle complet prêt à être renouvelé. Il y a 7 jours dans la semaine, le 7 correspond à l’âge de raison et à l’instar des 7 notes de la gamme musicale, un autre cycle recommence mais à l’octave supérieur.
A l’origine les yogas sont des « Sapta » (7) « Anga » (indices à comprendre pour penser par soi-même), cela désigne une pédagogie qui décide d’utiliser la numérologie. Ce chiffre est associé au divin et au moi pensant. Dans le yoga Ashtanga, « Ashtau » (8) signifie le transcendance du 7 et l’accès à la réalisation spirituelle.
La deuxième série d’Ashtanga Yoga comporte 7 postures sur la tête qui sont des variations de « Sirsasana » la posture traditionnelle que l’on considère comme posture reine. Le préfixe « Sir » nous rappelle le titre honorifique anglais ou encore le mot arabe « Cheikh », prononcé « chir » qui a le sens de Roi ou de sage. « Asana » a le sens de s’établir en soi. Les postures inversées favorisant la bonne circulation de l’énergie vers la tête, nous pouvons donc traduire Sirsana par s’établir dans la tête.
Certaines données ésotériques sont communiquées à tout un chacun par l’intermédiaire de mythes célèbres ou encore de textes populaires.
Bon nombre de contes traditionnels mettent en exergue le chiffre 7 et prennent la tournure d’un rite initiatique. Dans le Petit Poucet, le chiffre 7 apparait quatre fois: la fratrie est composée de 7 garçons, l’ogre a 7 filles. Comme dans le Chat Botté, les bottes sont de 7 lieues et Poucet est âgé de 7 ans.
Autre exemple encore plus célèbre c’est bien sûr Blanche Neige et les 7 nains, qui va nous révéler l’aspect mystique de ce conte. Comme les 7 archanges ou les Sapta Richis (les 7 sages de la mythologie indienne) les nains incarnent les 7 aspects de la pensée qui permettent d’accéder à la réalisation spirituelle.
La fuite de notre héroïne pour échapper à sa belle-mère peut-être considérée comme une prise de conscience. Blanche-Neige représente Shakti, l’énergie, perdue dans la forêt. Elle est recueillie par les nains qui sont des mineurs, extracteurs de diamants symbole de pureté, de lumière et en outre de la présence divine. Ils travaillent dans la montagne, assimilation entre le mons (montagne) et le mens (mental, esprit). Ils sont les 7 intermédiaires qui permettront la réalisation de Blanche-Neige. La jeune ingénue meurt en goûtant le poison de la pomme offerte par sa belle-mère ayant pris l’aspect d’une sorcière incarnant le mal. Blanche-neige est ressuscitée par le baiser du cavalier divin, le Prince Charmant.
Ce qui l’éveille en réalité c’est de mourir au poison qu’elle a mis en conscience et qui a fusionné avec son être. La fin de ce conte suggère la mort spirituelle. Le 7 par sa forme nous rappelle la faux, attribut du temps et allégorie de la mort. Il est important de souligner qu’il s’agit de mort symbolique. Le 7 nous invite à mourir à l’illusion afin de renaître; passer de l’état profane à celui d’initié.
Pour laisser au Marquis de Carabas toute l’attention du Roi, nous conclurons par un dernier détail sur le chiffre 7.
En hébreu le 7 se prononce « Shiva », n’est-ce pas une sacrée coïncidence??? Dieu indien de la destruction de l’illusion, Shiva représente l’Univers. C’est un guerrier très puissant qui défend sa liberté intrinsèque. Il incarne la dimension de notre esprit qui combat l’illusion. Par son aspect guerrier il montre en fait une figure intègre et protectrice qui fait preuve de vision.
« Relis toi sept fois avant d’écrire », Alain Bosquet
(c’est ce que j’ai essayé de faire…)
Poursuivez dans le septénaire en lisant : Les 7 péchés capitaux.
Magnifique !
Je l’ai lu ce matin dans nos montagnes des Seven, sous la pluie aujourd ‘hui 😉
Sept … la durée arrondie en jours d’un quartier de lune.
Belle journée et MERCI .
Merci Anna pour tes commentaires ! 🙂